Acide folique
Mythe 1: L'acide folique est un synonyme de folate ou folacine.
La réalité. L'acide folique est le nom approprié pour la forme synthétisée de la vitamine B9. Il se retrouve sous cette forme dans les suppléments de vitamines et dans les aliments enrichis comme les céréales et la farine. Les folates ou folacines constituent pour leur part la forme naturelle de cette vitamine présente dans les aliments comme le foie, les lentilles et autres légumineuses, les asperges, les épinards, les fraises et le jus d'orange.
Mythe 2: L'acide folique n'est important que pendant la grossesse.
La réalité: L' acide folique est reconnu pour son efficacité dans la prévention des anomalies du tube neural, mais cette vitamine agit dès les premiers jours après la conception. Si on attend les premiers mois de grossesse pour ajouter cette vitamine au quotidien, il est déjà trop tard pour prévenir le spina bifida. Il vaut mieux prendre une multi vitamines avec acide folique avant de devenir enceinte. Par ailleurs, on reconnaît d'autres rôles importants à l'acide folique. ( voir mythes no 4 et 5)
Mythe 3: Les gouvernements n'ont rien fait pour aider les femmes à augmenter leur consommation d'acide folique.
La réalité : Santé Canada a pris des mesures intéressantes dans ce dossier. Le ministère de la santé parrainait en 1995 un atelier national sur la prévention primaire des Anomalies du Tube Neural . Suite à cet atelier, le gouvernement a émis des lignes directrices pour sensibiliser les professionnels de la santé, à travers le pays, de l'importance d'un supplément d'acide folique chez les femmes en âge de procréer. A suivi, en septembre 1998, l'enrichissement obligatoire en acide folique de la farine blanche, de la semoule de maïs et des pâtes. Ainsi, on retrouve depuis alors 125 micro grammes d'acide folique dans une portion de pâtes cuites et environ 60 micro grammes dans 2 tranches de pain, ce qui équivaut à moins de la moitié des 400 micro grammes requis quotidiennement pour une femme de l'âge de 18 à 34 ans. Ce programme de fortification, également en vigueur aux Etats Unis, a toutefois fait l'objet en 2001 d'une évaluation qui a démontré une baisse de 19% des cas de spina bifida, ce qui représente en peu de temps une nette amélioration.
Mythe 4: L'acide folique n'est d'aucune utilité pour prévenir
les maladies cardiovasculaire.
La réalité: L'acide folique est devenu un partenaire important dans la prévention des maladies cardiovasculaires. En effet, de belles études menées dans plusieurs pays ont établi un lien entre le manque d'acide folique et l'accumulation d'homocystéine, substance qui rétrécit les artères. Une personne peut faire un infarctus associé à un surplus d'homocystéine tout en ayant un cholestérol sanguin normal. Or un supplément d'acide folique peut réduire le taux d'homocystéine dans le sang et prévenir le blocage d'artères. Et lorsque le problème est déjà là, l'acide folique peut aussi être utile.
Une étude récente publiée dans le New England Journal of Medecine et menée auprès de 205 personnes ayant déjà subi une angioplastie, i.e. chirurgie qui débloque les artères, a révélé que la prise d'un supplément d'acide folique de 1 mg et de 2 autres vitamines B, après la chirurgie, réduisait significativement le taux d'homocystéine dans le sang et coupait de 20% le blocage subséquent des artères .
Mythe 5: L'acide folique n'a aucun effet protecteur contre le cancer
La réalité : Depuis plusieurs années déjà, des chercheurs ont noté une relation entre une déficience d'acide folique et une incidence plus élevée de cancers du tube digestif ...estomac et colon. Des études cliniques semblent également associer un manque d'acide folique et le développement de certains cancers, plus particulièrement celui du côlon. Un autre dossier à suivre.
Mythe 6: Les folates font rarement défaut de notre alimentation
La réalité : Malheureusement, les folates font souvent défaut dans une alimentation pauvre en légumineuses, en légumes verts feuillus et autres belles sources d'acide folique. D'où la nécessité d'avoir recours à un supplément de 400 micro grammes par jour d'acide folique comme mesure préventive quasi-universelle.